samedi 6 avril 2013

Lettre à Jérôme (sur une musique de Richard Clayderman)

Jérôme mon cher confrère, j'ai terminé l'écriture de mon roman sur le thème du pouvoir et de la médecine durant la nuit du 6 au 7 mai 2012. J'imagine que cela te rappelle de bons souvenirs, notre actuel Président venait d'être élu.
Jérôme mon cher confrère, je te remercie d'illustrer parfaitement ce que j'écrivais à cette époque.
Jérôme mon cher confrère, ce roman fut classé dans la catégorie "science-fiction", tu le fais devenir de plus en plus un roman d'anticipation.
Jérôme mon cher confrère, je sais bien que tu n'as jamais entendu parler de ce bouquin, c'est bien normal, il est tellement plus important de médiatiser de grands auteurs comme Raymond Domenech ou encore un énième livre sur la vie de Johnny Hallyday.  Mais si tu le souhaites, par confraternité, et pour te faire oublier tes petits soucis actuels, je peux éventuellement t'en adresser un exemplaire avec une petite dédicace personnelle. J'aurais même dû le faire dès sa sortie, ça t'aurait peut-être évité quelques tracas.
Jérôme mon cher confrère, j'écris encore "Mon cher confrère" pendant que je le peux, car d'ici peu, maintenant que notre Président a réglé ton sort de ministre, j'imagine que notre Président de l'Ordre s'occupera à son tour de ton sort de médecin...
Jérôme mon cher confrère, je sais que certains parcours de vie sont parfois difficiles, on commet tous des erreurs, on cache tous de petits secrets, on s'abrite tous derrière de petits mensonges. On peut d'ailleurs parfois en tirer de très bonnes leçons. Mais toi Jérôme, je dois bien admettre que tu as fait fort. Tu as même fait très fort. Premièrement tu as sali le Président qui n'était au courant de rien. Lui, je le crois, il ne ment pas. Comme tous ses prédécesseurs, un Président n'est jamais un menteur à partir du moment où l'on a compris que les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent. Ensuite Jérôme, tu as sali tout un gouvernement qui n'avait nullement besoin de cela en ces temps si difficiles, voyons Jérôme. J'ose espérer qu'à ce sujet, ce ne sont pas tes vieux amis d'extrême droite qui t'ont incité à torpiller le navire Ayrault. Enfin Jérôme, tu as également sali et jeté le discrédit sur tout le corps médical. Franchement du grand art Jérôme.
Finalement, je me dois tout de même de te remercier Jérôme. Un grand merci à toi camarade J.C qui nous démontre en cette triste période que notre démocratie ne fonctionne pas si mal que ça. Ceux passés avant toi et qui ont fait pareil voire pire que toi doivent être bien soulagés d'être passés entre les mailles du filet. Mais ceux qui viendront après auront-ils vraiment compris ? Ce qui me chiffonne un peu Jérôme, voire me fait un peu de peine, c'est que toi manifestement tu n'as rien compris puisqu'il paraîtrait que tu souhaites reprendre ton siège de député à l'Assemblée Nationale. Bref, c'est à toi de voir, tu es un grand garçon, majeur et vacciné Jérôme. Sacré Jérôme, je ne sais pas si t'as bien fait d'attendre le 2 avril pour dévoiler tout ça, un jour plus tôt, personne ne t'aurait cru, et on aurait bien rigolé.  Bon, il est temps pour moi de te laisser Jérôme, alors bon vent. Tu peux toujours t'arracher les cheveux, tu sais où t'adresser pour te les faire greffer.
PS : quand tu auras un peu de temps, n'oublie pas de relire le sermon d'hypocrites.
Un confrère
 
Avant de publier ce billet, on m'a demandé si je n'avais pas peur d'être inquiété. Il faudrait d'abord que Jérôme C. tombe sur ce blog, ce qui est peu probable, et qu'il se reconnaisse, ce qui est plus envisageable. Mais surtout, inquiété de quoi ? De m'insurger avec humour et dérision sur ces pratiques scandaleuses mêlant médecine, argent et politique ? Non, ce qui m'inquiète véritablement, ce sont ces hommes et femmes qui profitent de leur statut pour berner le peuple, du citoyen lambda jusqu'à la plus haute personnalité de l'Etat. Car le cas de J.C est-il isolé ? Cela fait un moment que je mijote un billet sur "Ces médecins qui nous gouvernent ?". C'est décidé, ce sera mon prochain billet, et il sera suivi de "Mon manifeste pour un big bang sanitaire".
A bientôt 
 
 

1 commentaire:

  1. Que rajouter?? l'art et l'aplomb du mensonge? L'addage qui dit "menteur comme un arracheur de dents " est à revoir, peut être faudrait-il écrire maintenant "Menteur comme comme un implanteur de cheveux en quatre??? .
    DG/21

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