jeudi 18 mai 2017

UN GRAIN DE SABLE DANS LA CHAUSSURE DE ?

Trois jours avant l’heure fatidique de souffler ses quarante bougies, une femme que je connais plutôt bien m’a transmis l’invitation qu’elle venait de recevoir.

La voici : 



Celles et ceux qui fréquentent ce blog connaissent ma position au sujet de ce dépistage systématique avant cinquante ans. L’important n’est pas mon avis mais celui des institutions officielles.

Par exemple, allons voir ce qu’on peut lire sur le site de l’Institut National du Cancer :

Tout est là : http://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-du-sein/Vous-avez-moins-de-50-ans


Autre institut officiel et garant des recommandations et bonnes pratiques médicales en France, la Haute Autorité de Santé :





On trouve sur le site de la HAS une note de cadrage sur ce thème datant de mars 2013 : 




Voilà sa conclusion sur la mammographie de dépistage systématique chez la femme de 40 à 49 ans :


 
A la lecture des écrits de ces deux hautes institutions nationales, inutile de dire qu’il semble aisé de décliner l’invitation à se rendre près du boulodrome, avenue de l’Égalité… Il est si clair que pendant que des mecs jouent aux boules, on jouerait aux apprentis sorciers avec les seins des femmes.

Pourtant, tout n’est pas si simple car nous n’avons pas tous accès au même niveau d’information et d’éclaircissement.

Et on pourrait avant tout se poser la question suivante : non mais attendez, la position officielle est claire alors comment se fait-il que l’on propose ce dépistage qui serait inefficace mais surtout potentiellement dangereux ?

Allons un peu plus loin.

Nouveau Président, nouveau gouvernement, nouvelles méthodes ? En marche toute !

La santé.

Un médecin à la santé.

Une nouvelle ministre de la santé a été nommée, professeure de médecine, hématologue.

La presse semble emballée par ce gouvernement et cette ministre au parcours sans faille.

Agnès Buzyn, notre nouvelle ministre de la santé fut avant-hier Présidente de l’Institut National du Cancer (2011-2016).

Hier elle était Présidente de la HAS (2016-2017).

La voilà depuis le 17 mai 2017 ministre des Solidarités et de la Santé.

Qu’a fait le Docteur Buzyn pour freiner les femmes de 40 à 49 ans en marche vers les mammobiles pour se soumettre à un dépistage inutile voire dangereux comme le signalent les deux institutions qu'elle a présidées ?

Rien lorsqu’elle était à la tête de l’INca.

Pas plus lorsqu’elle était à la tête de la HAS.

Osera-t-elle enfin enclencher la marche arrière sur ce sujet désormais qu’elle est en charge du ministère des Solidarités et de la Santé ?


Rien n’est moins sûr car je crains qu’elle ne sente ce microscopique grain de sable dans sa chaussure de ministre en marche toute. 




jeudi 4 mai 2017

ÉVICTION PRÉSIDENTIELLE ?



Rien.

Personne.

Aucune leçon.

Ce blog n’est rien si ce n’est une bouteille à la mer numérique pouvant percuter deux ou trois naufragés hagards.

Je ne suis personne si ce n’est un citoyen lambda, non encarté, non militant, peu courageux.

Et surtout, je n’ai aucune leçon à donner à qui que ce soit sur quoi que ce soit.


Elle.

Elle, je l’aime.

Parfois, elle me déçoit, elle m’emmerde, je râle après elle. Mais c’est justement parce que je l’aime tant et qu’elle mérite tellement mieux. Peut-être suis-je parfois trop exigeant envers elle. Je lui dois beaucoup, elle ne me doit rien. J’ai rarement envisagé la quitter, elle est si belle, putain qu’elle est belle.

Elle, c’est la France, mon pays, ma patrie.

Afin qu’elle conserve sa beauté, que je ne râle pas trop sur elle, il y a plusieurs points à respecter. J’ai, moi, petit citoyen lambda sans leçon à donner, à me retrousser les manches et assumer mes responsabilités au quotidien. Puis, pour éviter que ce soit trop le bordel, tous les cinq ans on me demande de participer au choix de la personne à qui les clés de ce fabuleux pays seront remises.
Évidemment, ça serait trop simple si on était tous d’accord sur la personne à qui les remettre ces fameuses clés. C’est pourquoi est organisée une élection présidentielle.

Alors voilà, on est à la veille de la remise des clés. Il y a eu une longue campagne, ça a fighté dans tous les coins.

Au final, je crois que l’on peut qualifier cette affolante édition d’éviction présidentielle.

Rien, personne, aucune leçon à donner, mais dimanche j’irai participer à la finale de cette éviction présidentielle.

Il y a une multitude de raisons et de facteurs dans un choix ou un non-choix. En fouillant dans les tiroirs de ce blog de partage d’expériences médicales, j’ai retrouvé deux billets, un datant de 2013, l’autre de 2014, ayant pu influer sur ce que je ferai dimanche.

Voici le premier :

ÉTRANGITUDE :


Extrait : « j’observe ce qui émane de ce corps de géant, la bonté de ton regard, la douceur de tes paroles. Tu as le cœur sur la main, pour un chirurgien cardiaque ça tombe bien. On sent que tu es passionné par ton métier. On voit que tu aimes les patients, que tu aimes les gens. Pourtant, certains ne te le rendent pas forcément, et refusent formellement que tu les opères, que tu les touches, au cas où tu les salisses. Tu en rigoles… J’imagine qu’au plus profond de ta carapace, quelques larmes s’échappent discrètement. »



Voici le second :

PETIT UPPERCUT A LA FACE DU GRAND REMPLACEMENT



Avertissement :
En raison d'un risque élevé de déculturation, ce billet est fortement déconseillé aux plus cultivés d'entre vous.



Rien.

Personne.

Aucune leçon.


Elle.

Elle, je l’aime. 

Elle mérite tellement mieux.