mardi 30 avril 2019

PROJET DE VACCINATION UNIVERSELLE CONTRE LE PAPILLOMAVIRUS (HPV). NOUS, MÉDECINS ET PHARMACIENS INDÉPENDANTS DE L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE DÉNONÇONS L'APPEL DES 50 AU NOM DE L’INTÉGRITÉ ET DE LA RAISON

Deux phrases d’une de mes récentes lectures se sont profondément inscrites dans mon esprit comme si la force de frappe d’une vieille machine à écrire en avait imprimé chaque mot sur la zone cérébrale appropriée.

«Les êtres humains pensent en récits, plutôt qu'en faits, en chiffres ou en équations. Plus le récit est simple, mieux ça vaut.»

La médecine ne me semble pas déroger à cette idée. Nombre de décisions médicales découlent probablement de la subjectivité de récits d’expériences. Ces récits ont leur importance, la transmission de ces expériences est nécessaire. Cependant, elles ont d’autant plus de valeur lorsqu’on s’attelle à les confronter à l’objectivité froide des faits, des chiffres, des équations statistiques. Cela devient alors un exercice compliqué, pertinent, primordial. Mais terriblement difficile car il implique la remise en question, la reconnaissance de ses erreurs, la rectification du tir. L'exercice devient d'autant plus nébuleux lorsque le récit médical, outre sa subjectivité et l’émotion qui l’accompagne est infecté par ce que l’on se délecte à nommer à la sauce british les fake news. Encore plus complexe lorsque les faits, les chiffres, les statistiques, outre leur froideur répulsive sont biaisés, pollués par certaines interprétations hasardeuses, quelques conclusions rapides, voire parfois tout bonnement manipulés par l’appât du gain.

Comment le patient peut-il s'y retrouver au milieu de cet imbroglio ? D'ailleurs médecins et soignants sont-ils toujours mieux éclairés ? Très éclairants ? A condition d’avoir une once d’humilité de le laisser libre de faire son choix, comment le patient peut-il décider sereinement ?

L’exemple de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) :

Perdus entre d’un côté fake news et récits catastrophes dont se gargarisent des antivax contaminant la toile à la vitesse de la lumière et de l’autre les raccourcis dogmatiques de certains porte-voix médiatiques de la médecine sponsorisés pour affirmer que le vaccin protège contre une pelletée de cancers véritables fléaux de santé publique d’où l’urgence absolue de sa généralisation étape pré-obligation, comment s’étonner de la perte de confiance de patients et de parents sidérés par le doute ?

C'est pourquoi, face à l’ubiquité des fake news médicales, des récits subjectifs, et des statistiques tronquées, malgré le risque d’être catégorisé dans un camp dont je ne suis pas ni de loin encore moins de près, il me semblait important de relayer le texte qui suit dont un site dédié est consultable sur ce lien.

Sylvain Fèvre


Dans un appel diffusé le 20 mars 2019, 50 médecins, sociétés savantes, sociétés professionnelles, sociétés privées, syndicats médicaux et associations de patients, appellent à la généralisation du vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) et à l’extension de son indication aux garçons afin, disent-ils, d’éliminer les cancers dont ces virus seraient responsables.

28/04/2019. Nous, médecins et pharmaciens indépendants de l’industrie pharmaceutique, dénonçons le non-respect de la loi par les signataires de cet appel et nous opposons à la généralisation de ces vaccins en raison des incertitudes majeures qui pèsent sur leur rapport bénéfice-risque et coût-efficacité.

Cette page est une version résumée et non référencée de notre droit de réponse complet que vous pouvez télécharger ci-dessous.



Un « appel des 50 » ne respectant pas l’obligation de déclaration des liens et conflits d’intérêt


Sur l’«appel des 50», aucune mention n’est faite des liens d’intérêts des professionnels et des sociétés ou associations avec les trois fabricants des vaccins contre le HPV.

Une analyse approfondie retrouve 1 611 066 euros d’avantages et rémunération provenant des fabricants des vaccins contre le HPV pour l’ensemble des signataires, répartis ainsi : 223 765 euros pour les individus et 1 387 301 euros pour les entités qu’ils gèrent.


Dans l'«appel des 50», les conflits d'intérêts sont omniprésents. On les retrouve au niveau des «leaders d'opinion» mis en avant, des groupes d'experts, des sociétés de formation médicale continue. Or, ces intervenants ont l'oreille de leurs confrères qui voient en elles des références fiables dans une discipline médicale en constante évolution.

Concernant les associations de patients de l'appel, quatre d'entre elles ont des conflits d'intérêts directs et deux d'entre elles sont en relation étroite avec un leader d'opinion qui déclare les avoir créées.


Un bref retour en arrière


En février 2007, Xavier Bertrand, ministre de la santé, court-circuite les instances scientifiques et l'avis obligatoire de la commission de la transparence. Avant qu'elles n'aient eu le temps de se prononcer, il annonce le remboursement du vaccin, au nom de l'urgence générée par «la pression médiatique».

Pourtant, en mars 2007, le groupe de travail chargé de l'évaluation du vaccin, prenant en considération la diminution rapide de l'incidence du cancer du col en France, demandait de prioriser le dépistage organisé et n'évoquait aucune urgence.



L’efficacité du Gardasil® pour réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus n’a jamais été démontrée


Effectués dans le cadre d’une procédure accélérée, les essais cliniques n’avaient pas pour critère d’évaluation l’efficacité du vaccin quadrivalent contre le cancer. Il a seulement été admis de manière contestable par la Food and Drug Administration (FDA) puis par l’Agence européenne du médicament (EMA) que le vaccin présentait une efficacité partielle sur les lésions précancéreuses de haut grade. Cette efficacité a été considérée comme un critère intermédiaire ou de substitution pour la prévention du cancer.


Un «appel des 50» qui utilise des artifices de communication propres au marketing et dont la rigueur scientifique est absente


Les économies envisagées dans l’«appel des 50» demeurent purement hypothétiques. En revanche le coût d’une vaccination offerte gratuitement par l’Etat est bien réel. Au prix actuel du Gardasil 9® hors taxes, soit 113 euros la dose il en coûterait pour vacciner 100% des garçons et des filles à partir de 11 ans avec un rattrapage jusqu’à 19 ans, deux doses jusqu’à 14 ans et trois doses à partir de 15 ans selon les recommandations 1,9 milliards pendants les deux premières années puis 180 millions d’euros annuels en vaccination de routine.

Par ailleurs, il n’a pas été démontré que le Gardasil®️ réduisait les lésions précancéreuses de haut grade des garçons, cette efficacité demeure donc purement spéculative.


Des incertitudes sur la sécurité des vaccins quadrivalents et nonavalents Gardasil®️ et Gardasil 9®️


Une étude de qualité et indépendante faite par l'ANSM et l'Assurance Maladie en 2015 a bien montré un risque accru de syndromes de Guillain-Barré chez les jeunes filles vaccinées.

Il faut noter également que la revue Prescrire indique que le pourcentage de réactions sévères locales est multiplié par deux avec le Gardasil 9®️ par rapport au Gardasil®️ passant de 2,7% à 4,5%.


En conclusion


Notre propos est de montrer ici comment les intérêts privés, lorsqu’ils sont relayés par des personnalités et des organismes présentant des conflits d’intérêts peuvent orienter les politiques de santé vers des interventions non prioritaires au coût élevé, aux risques mal évalués et aux bénéfices incertains.


La vaccination anti-HPV est un cas d’école du «ghost management» (gestion fantôme) employé méthodiquement par les industriels : un management total, une gestion invisible, mais omniprésente, de tous les niveaux de la recherche, de la formation et de l’information médicales.


Pour tous ces motifs, non exhaustifs, et en raison des très fortes incertitudes qui persistent sur ce vaccin, au contraire des signataires de l’«appel des 50», nous, médecins et pharmaciens indépendants de l’industrie pharmaceutique, considérons qu’un moratoire sur ces vaccins est nécessaire.

Et pour qu’enfin, en toute transparence, les médecins et les patients puissent se déterminer sur la réelle balance bénéfice/risque de la vaccination anti HPV, nous demandons une commission d’enquête parlementaire.

Cette page est une version résumée et non référencée de notre droit de réponse complet que vous pouvez télécharger ci-dessous.



Les 15 signataires : Jean-Baptiste Blanc, Rémy Boussageon, Philippe De Chazournes, Sylvie Erpeldinger, Sylvain Fèvre, Marie Flori, Marc Gourmelon, Jean-Claude Grange, Christian Lehmann, Claudina Michal-Teitelbaum, Joël Pélerin, Armel Sevestre, Bertrand Stalnikiewicz, Amine Umlil, Martin Winckler

Déclarent ne pas recevoir la visite médicale et n’avoir aucun conflits d’intérêts en ce qui concerne les vaccins anti-HPV ou avec toute entreprise du domaine de la santé.

Blogs/sites/twitter : Jean-Baptiste Blanc Chroniques d’un jeune médecin quinquagénaire/@Dr_JB_Blanc, Philippe De Chazournes Med’Océan/@Medocean974, Sylvain Fèvre ASK/@SylvainASK, Marc Gourmelon @mgourmelon, Jean-Claude Grange De la médecine générale, seulement de la médecine générale/@docdu16, Christian Lehmann En attendant H5N1/@LehmannDrC, Claudina Michal-Teitelbaum @MartinFierro769, Bertrand Stalnikiewicz dr.niide.over-blog.com/@docteurniide, Amine Umlil CTIAP/@amine_umlil, Martin Winckler L'école des soignant.e.s/@MartinWinckler


Site dédié à cette question consultable sur ce lien.

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