Rien.
Personne.
Aucune
leçon.
Ce
blog n’est rien si ce n’est une bouteille à la mer numérique
pouvant percuter deux ou trois naufragés hagards.
Je
ne suis personne si ce n’est un citoyen lambda, non encarté, non
militant, peu courageux.
Et
surtout, je n’ai aucune leçon à donner à qui que ce soit sur
quoi que ce soit.
Elle.
Elle,
je l’aime.
Parfois,
elle me déçoit, elle m’emmerde, je râle après elle. Mais c’est
justement parce que je l’aime tant et qu’elle mérite tellement
mieux. Peut-être suis-je parfois trop exigeant envers elle. Je lui
dois beaucoup, elle ne me doit rien. J’ai rarement envisagé la
quitter, elle est si belle, putain qu’elle est belle.
Elle,
c’est la France, mon pays, ma patrie.
Afin
qu’elle conserve sa beauté, que je ne râle pas trop sur elle, il
y a plusieurs points à respecter. J’ai, moi, petit citoyen lambda
sans leçon à donner, à me retrousser les manches et assumer mes
responsabilités au quotidien. Puis, pour éviter que ce soit trop le
bordel, tous les cinq ans on me demande de participer au choix de la
personne à qui les clés de ce fabuleux pays seront remises.
Évidemment, ça serait trop simple si on était tous d’accord sur
la personne à qui les remettre ces fameuses clés. C’est pourquoi
est organisée une élection présidentielle.
Alors
voilà, on est à la veille de la remise des clés. Il y a eu une
longue campagne, ça a fighté dans tous les coins.
Rien,
personne, aucune leçon à donner, mais dimanche j’irai participer
à la finale de cette éviction présidentielle.
Il
y a une multitude de raisons et de facteurs dans un choix ou un
non-choix. En fouillant dans les tiroirs de ce blog de partage
d’expériences médicales, j’ai retrouvé deux billets, un datant
de 2013, l’autre de 2014, ayant pu influer sur ce que je ferai
dimanche.
Voici
le premier :
ÉTRANGITUDE :
Extrait :
« j’observe ce qui émane de ce corps de géant, la bonté de
ton regard, la douceur de tes paroles. Tu as le cœur sur la main,
pour un chirurgien cardiaque ça tombe bien. On sent que tu es
passionné par ton métier. On voit que tu aimes les patients, que tu
aimes les gens. Pourtant, certains ne te le rendent pas forcément,
et refusent formellement que tu les opères, que tu les touches, au
cas où tu les salisses. Tu en rigoles… J’imagine qu’au plus
profond de ta carapace, quelques larmes s’échappent
discrètement. »
Voici
le second :
PETIT
UPPERCUT A LA FACE DU GRAND REMPLACEMENT
Avertissement
:
En
raison d'un risque élevé de déculturation, ce billet est fortement
déconseillé aux plus cultivés d'entre vous.
Rien.
Personne.
Aucune
leçon.
Elle.
Elle,
je l’aime.
Elle mérite tellement mieux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire