Trois jours avant
l’heure fatidique de souffler ses quarante bougies, une femme que
je connais plutôt bien m’a transmis l’invitation qu’elle
venait de recevoir.
La voici :
Celles et ceux qui
fréquentent ce blog connaissent ma position au sujet de ce dépistage
systématique avant cinquante ans. L’important n’est pas mon avis
mais celui des institutions officielles.
Par exemple, allons
voir ce qu’on peut lire sur le site de l’Institut National du
Cancer :
Autre institut officiel et garant des recommandations et bonnes pratiques médicales en France, la Haute Autorité de Santé :
On trouve sur le site
de la HAS une note de cadrage sur ce thème datant de mars 2013 :
Voilà sa conclusion
sur la mammographie de dépistage systématique chez la femme de 40 à
49 ans :
A la lecture des
écrits de ces deux hautes institutions nationales, inutile de dire
qu’il semble aisé de décliner l’invitation à se rendre près
du boulodrome, avenue de l’Égalité…
Il est si clair que pendant que des mecs jouent aux boules, on
jouerait aux apprentis sorciers avec les seins des femmes.
Pourtant, tout n’est
pas si simple car nous n’avons pas tous accès au même niveau
d’information et d’éclaircissement.
Et on pourrait avant
tout se poser la question suivante : non mais attendez, la
position officielle est claire alors comment se fait-il que l’on
propose ce dépistage qui serait inefficace mais surtout
potentiellement dangereux ?
Allons un peu plus
loin.
Nouveau Président,
nouveau gouvernement, nouvelles méthodes ? En marche toute !
La santé.
Un médecin à la
santé.
Une nouvelle ministre
de la santé a été nommée, professeure de médecine, hématologue.
La presse semble
emballée par ce gouvernement et cette ministre au parcours sans
faille.
Agnès Buzyn, notre
nouvelle ministre de la santé fut avant-hier Présidente de
l’Institut National du Cancer (2011-2016).
Hier elle était
Présidente de la HAS (2016-2017).
La voilà depuis le 17
mai 2017 ministre des Solidarités et de la Santé.
Qu’a fait le Docteur
Buzyn pour freiner les femmes de 40 à 49 ans en marche vers les
mammobiles pour se soumettre à un dépistage inutile voire dangereux
comme le signalent les deux institutions qu'elle a présidées ?
Rien lorsqu’elle
était à la tête de l’INca.
Pas plus lorsqu’elle
était à la tête de la HAS.
Osera-t-elle
enfin enclencher la marche arrière sur ce sujet désormais qu’elle
est en charge du ministère des Solidarités et de la Santé ?
Rien n’est moins sûr
car je crains qu’elle ne sente ce microscopique grain de sable dans
sa chaussure de ministre en marche toute.
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