vendredi 10 décembre 2021

LA PLANETE DES SINGES ?


 

Cela fait quasiment un an que rien n’a été publié sur ce blog.

Parfois, voire souvent, mieux vaut se taire ou limiter ses propos. D’autant plus dans le contexte sanitaire actuel où la moindre vocifération peut constituer un risque de dissémination virale, donc de contamination.

En d’autres termes plus explicites malgré leur vulgarité, fermer sa gueule peut-être salvateur.

Mais l’ouvrir, modérément, après réflexion, peut l’être tout autant, parfois.

Entre museler et vociférer, ne faut-il pas laisser une place à la nuance, souvent nourrie par l’esprit critique ?

Car lorsque nous vociférons, outre la dissémination virale, nous assénons des vérités, nos vérités, en gonflant les pectoraux pour mieux museler la contradiction sans laisser aucune place à la nuance, à l’éventail des hypothèses, à l’espoir d’autres possibilités.

 
Les semaines à venir, avec ou sans Covid, seront sans nul doute de cette trempe où tous les coups seront permis pour asséner des vérités puisqu’un poste convoité pour un mandat de cinq ans pointe à l’horizon du printemps 2022.

Quelles vérités ?

Contentons-nous de médecine en revenant sur quelques points intéressants.

Voici une vérité médicale du mois d’août 2020 quant au Covid 19 en pédiatrie :

 


La Société Française de Pédiatrie (SFP) à l’origine de cet écrit est une société savante, constituée de savants. 


Je n’ai absolument rien contre la Société Française de Pédiatrie, ni contre les sociétés savantes, ni contre les savants. Je ne suis pas pédiatre, encore moins savant. Juste un peu médecin, parfois, il paraît, sur un malentendu.


Mais à l’époque de la sortie de ce papier de la SFP, mon petit esprit critique ouvrant l’éventail des hypothèses tirées d’aucune étude mais de mon expérience associée à un plus ou moins bon sens, me faisait penser que je serais tout de même très étonné qu’une infection virale respiratoire de ce type ne passe pas par les enfants. D’autant que nous venions de vivre un confinement avec une fermeture des crèches, des écoles et de tout accueil collectif d’enfants. Ce qui a pu biaiser les conclusions des études menant à cette vérité. Je m’autorisais humblement au moins à l’envisager même si je prenais le risque de me tromper.

Après quelques vagues, dont nous vivons la cinquième, quelques mutations virales, un delta puis un Omicron, une meilleure connaissance de la maladie, la vaccination d’une large partie de la population, voici une autre réalité du moment :

Cet extrait venant d’un journal de l’Association des Maires de France, méfions-nous des vociférations politiques. Allons plutôt vérifier ce que dit une instance sanitaire, sans aucun doute plus proche de la vérité.


Voilà ce qui apparaît sur le site Santé Publique France : 

 


La vérité des savants d’août 2020 était peut-être vraie. Mais elle ne semble plus correspondre à la réalité de décembre 2021 concernant une maladie qui porte toujours le nom de 2019.


Il est toujours facile de refaire l’histoire. Mais c’est aussi marrant, ou triste, de voir l’histoire se répéter.


Il y a quelques décennies de cela, il a fallu coucher les bébés sur le ventre parce que des savants vociféraient cette vérité soi-disant salvatrice pendant qu’ils muselaient les rares contradicteurs ayant osé penser le contraire, nourris par leur esprit critique. Plus récemment, il a fallu donner du Fluor aux nourrissons, les supplémenter en vitamine D alors qu’on savait qu’un des modes d’administration de l’une de ces vitamines D était potentiellement dangereux (voir l'article : On ne sauvera pas le monde mais). Au-delà de la pédiatrie, d’autres exemples de ce type en médecine en général sont nombreux. D’autant plus lorsqu’il s’agit non plus de donner des conseils, de diffuser des avis et des recommandations mais de prescrire des molécules ou des examens.


Positions dogmatiques, influence de l’industrie pharmaceutique, études biaisées, observations éloignées du terrain, guerres d’ego, décisions sans peser la balance bénéfices / risques, décisions sur le seul argument d’expertise, d’autorité, de savant, etc., etc., les risques de polluer les vérités sont légions.


Voici quelques réflexions anciennes pour illustrer le propos et démontrer que l’histoire ne fait que se répéter : Juste après le ramassage de patates 

La vérité d’hier semble être l’erreur de demain.


L’essentiel résiderait donc bel et bien dans l’esprit critique sage et constructif. 


Réfléchissons, revoyons nos copies, nuançons et modérons nos propos.


Ne vociférons pas, ne muselons pas.

 
Promouvons l’esprit critique, il pourrait bien s’avérer salvateur.


Ou alors nous pourrions vivre rapidement sur la planète des singes. 

 



dimanche 31 janvier 2021

RAS-LE-BOL MAIS ?


Bientôt un an que cette situation inédite s'est installée dans tous les recoins de nos vies. Et à peine passé dans l’angle du rétroviseur, nous étions nombreux à guetter déjà / enfin (c’est selon) le retour de celui qui pointait son nez il y a encore quelques jours seulement. Confinement, un terme à peine connu il y a un an dans lequel contre toute attente on ne replonge finalement pas. Reculer pour mieux sauter ? Une histoire de quelques jours de sursis ? Difficile de savoir sur quel pied danser avec ce roi du "En même temps". Crainte du ras-le bol ? 

Ras-le-bol ?

Quelqu’un aurait-il réussi à s’immuniser contre le ras-le-bol ? Lui ? Elle ? Vous ? Eux ?

Et toi ? Oui toi là ? Tu te sens visé ? C’est bien normal puisque c’est toi qui es visé. Il paraît que tu viens lire quelques lignes de temps à autre par ici alors j’en profite pour t’interpeller. Je serais étonné que comme nous autres tu n’en aies pas plein le c.. ras-le-bol aussi malgré les apparences et tes bonnes manières.

Les bonnes manières de faire ? Laisse-moi rire sous mon masque décousu depuis le début !

Souviens-toi du début : « pas de port de masque en population générale »

Quelques semaines plus tard : « #JamaisSansMonMasque,  fabriquez des masques, au tricot les mamies, contravention si pas de masque ! »

Il y a peu : « abandonnez les masques artisanaux, à vos masques chirurgicaux, ou au moins les AFNOR SPEC 76-001 UNS1 machintrucbidulechouette = en gros pas ceux cousus par belle-doche »

Les masques OK ce fut décousu. Passons. Mais tout le reste ?

Les tests ? Tester-tester-tester ! 5000 à ma droite, 10 000 à ma gauche, 50 000, 100 000 ça s’emballe qui dit mieux ? 700 000 Putain You hou ! Le million ! Le million ! Le million ! Yeap ! Ladies and gentlemen : One million !!! -WE ARE THE CHAMPIONS ♫ MY FRIEND- OK.

Mais le « tracer-isoler » on en parle ? OK on n’en parle pas. Hop sous le masque.

Et le reste ?

Le reste c’est une montagne de ras-le-bol.

Les piétinements sur notre jeunesse qui souffre en silence, qui tend la main pour un quignon de pain puis qui meurt studieusement.

Les proches et amis touchés / coulés / récupérés de justesse. COVID or not COVID puisque la sentence quotidienne du nombre de morts du coronavirus nous ferait oublier le reste. Et pourtant...

Ces potes médecins au cœur du combat mais trop jeunes pour le vaccin confisqué par une administration planquée derrière ses liasses de procédures à la con se pensant exonérée de penser tout en t’imposant de penser du vide comme elle excelle à le faire dans ses tableaux excel. Je sais c’est long, un peu d’air SVP on en manque. Pas comme elle, l'administration. 

Ces médecins qui s’enchaînent sur les plateaux des chaînes en boucle à en faire monter la nausée par-dessus les audiences.

Haute Autorité de Santé / Haut Conseil de la Santé Publique / Direction Générale de la Santé / Ministère des Solidarités et de la Santé / Sociétés savantes de ceci / Experts de cela. Chaque jour contaminations / hospitalisations / réanimations / intubations / dernière inspiration / ras-le-fion !

Ce début de la vaccination centré sur « cette France antivaccins » qui n’a pourtant nul besoin de micros et caméras tendus pour sournoisement se répandre. Ce sempiternel amalgame avec ceux qui naturellement doutent, hésitent, critiquent parce qu'il n'y a pas plus simple pour éviter le moindre débat. Museler l'esprit critique, c'est empêcher de penser, c'est ruiner la science avec le risque d'éloigner l'espoir. Et finalement, cette crasse incapacité de répondre aujourd’hui à la demande.

Et l'Académie peu académique, on en parle ? Cette Académie de Médecine qui demande au peuple transporté en commun de se taire. Qui aurait mieux fait de se taire ?

Et ces vieux ?

Ces vieux chez qui pour certains les mots « confinement » et « couvre-feu » résonnent contre d’anciens souvenirs qu'ils pensaient engloutis à jamais. Ces vieux qui savent mieux que quiconque ce que le « nous sommes en guerre » signifie.

Ces vieux qu’on aime parce que ce sont NOS Vieux qui ne demandent qu’à être visités, choyés puis embrassés une dernière fois.

Le reste c’est ce volcan de ras-le-bol que l’on espère endormi.

Mais il est normal ce ras-le-bol. Il est humain ce ras-le-bol. Il s’apaise, il remonte, il joue aux montagnes russes ce putain de ras-le-bol, il te prend, le cœur, les tripes, tu crois le dompter, il te mène, il est sain. Parlons-le ce ras-le-bol.

Ras-le-bol mais ?

Nous avons vite intégré qu’il ne fallait plus se serrer les mains, mais serrons-nous au moins les coudes à bonne distance. Faisons que celui qui met un genou à terre sente que juste derrière lui quelqu’un se penche aussitôt pour le relever. Ce n’est pas le moment de faiblir, pas maintenant.

Ras-le-bol d'un nouveau confinement qui se dessine peut-être à l'horizon ? Serions-nous apte à le respecter ? Pour le moment respectons tout ce que la majorité d’entre nous a réussi à respecter jusqu’à ce jour malgré d’innombrables imperfections dans un contexte rappelons-le inédit. Quelques certitudes au milieu d’un océan d’incertitudes. Même et surtout les médecins doivent l’admettre et le répéter.

Aucune couleur politique ici, pas un poil de la main macroniste ici, aucune écurie syndicale ici, aucune influence de Big Pharma ici, aucune chapelle médicale ni de Paris ni de Marseille ici peuchère, tout sauf une Société savante ici, rien. La voix (oui voix avec un X) est libre ici.

La vraie liberté d’écrire comme on veut, ce qu’on veut, au moment que l’on choisit, comme sur les nombreux blogs de mes valeureux collègues soignants. 

Citoyen lambda, médecin lambda, ayant l'immense privilège de n’avoir qu’à traverser la rue pour trouver un job, récemment honoré et fier d’être devenu procureur par la voix du Président en personne comme 66 millions de mes nouveaux collègues. Nous avons du pain sur la planche du Parquet les amis. Mais comme tout le monde j’en ai ras-le-bol. Un immense ras-le-bol !

Ras-le-bol MAIS je continuerai :

- à porter le masque (nez compris…)

- à aérer les pièces plusieurs fois dans la journée

- à me laver les mains régulièrement

- à limiter mes contacts

Ras-le-bol MAIS je respecterai au mieux les modalités d'un éventuel troisième confinement s'il se décidait d'ici peu. 

Ras-le-bol MAIS quand mon tour viendra, malgré ce qu’on lit ici ou là, en mon âme et conscience, même s'il faut taper sur le cul des flacons pour en essorer les dernières gouttes, je prendrai le chemin de mon centre de vaccination le plus proche, sans crainte du quoi qu’il m’en coûte.