Le
premier épisode de la série avait été diffusé ici même début
2014 après que les experts du Haut Conseil de la Santé Publique se
soient mis d'accord pour recommander officiellement la vaccination
orale contre la gastroentérite à rotavirus.
Nous nous étions
alors interrogés sur le bien-fondé de cette prise de position pour
ce vaccin aux rares mais possibles complications pour le moins
fâcheuses.
Nous
sommes revenus sur le sujet dans un second épisode
dans lequel nous nous félicitions que le ministère de la santé
n'ait pas suivi cette recommandation dans le calendrier vaccinal
2014.
Récemment, dans un contexte de pénurie vaccinale "pandémique", un troisième épisode relayait une lettre que l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament adressait aux professionnels de santé.
La
lecture de l'intitulé du courrier permet de se faire une petite idée
sur le sujet : "Rotarix et RotaTeq, vaccins contre les
infections à rotavirus : Rappel sur la prise en charge de
l'invagination intestinale aiguë post vaccinale"
L'insoutenable
suspense autour de cette vaccination semble être tombé en ce mois de
mai 2015 lorsque les experts du HCSP ont publié ici : Avis HCSP
ce qui ressemble fortement à un rétropédalage puisqu'il est
clairement annoncé que la recommandation vaccinale est suspendue.
On
peut en conclure que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis,
donc que nos experts sont tout sauf des imbéciles. Voilà de quoi
être relativement rassuré.
Mais
on peut également y voir une certaine précipitation lors de la
publication de leur avis de 2013 qui recommandait la vaccination
alors même que les données qu'ils possédaient à cette époque
pour émettre leur conclusion n'étaient pas fondamentalement
différentes de celles de 2015... Comme quoi, avec des données
similaires, il est possible d'arriver à des conclusions
diamétralement opposées. Voilà de quoi être relativement effrayé.
"Précipitation" tu écris .
RépondreSupprimerNon la recommandation de 2013 était une histoire de "gros sous" balayant d'un revers de la main la santé des nourrissons.